Michel & Augustin : l’envers du décor décrypté

Michel & Augustin : l’envers du décor décrypté

Depuis longtemps déjà j’étais titillé par l’idée de rendre visite à Michel et Augustin. J’avais croisé Augustin au SIAL au mois d’Octobre et voulais de mes yeux voir l’engouement provoqué par cette marque aux dehors bien amusants.

Les rencontres “trublionnes” organisées au siège étaient l’occasion rêvée. Un aller-retour en Thalys allait m’apporter, je l’espérais, quantité de réponses.

J’arrivais quelques minutes avant le début officiel, et rapidement l’entrée se remplissait de dizaines de clients. Il y avait une foultitude d’étudiants intéressés par le business case et avides de réinventer la roue en réécrivant encore et encore les messages marketing qui allaient leur être rabâchés. Mais bon… le business case est sympa (c’est le mot) et s’il faut s’exercer, autant le faire sur Michel & Augustin plutôt que sur le marché des balances de pesage industriel. C’est quand même un petit plus glamour.

Les rencontres avec les clients étant bien mises en avant, je m’attendais à un exemple lumineux de co-création de valeur dans une communion presque fusionnelle entre les clients et l’entreprise. Quelle ne fut pas ma désillusion.

Cette fameuse rencontre n’était autre qu’un modeste tasting où quelques gobelets de yaourts se battaient en duel avec des gâteaux pas très bons. Sous la houlette de jeunes collaborateurs (ou stagiaires), les clients étaient invités à donner leur avis sur les nouvelles recettes (sans doute envoyées pour approbation par les industriels fabriquant les produits M&A). “Avez-vous aimé beaucoup, à la folie ou pas du tout ?” Tel était le sondage dont la représentativité statistique était plus que bancale.

De Michel et Augustin il ne fut point question… Le contact client a sans doute été délégué, à moins que ces rencontres (qui étaient à l’origine extraordinaires de sincérité comme me l’expliquait un blogueur qui avait assisté à la toute première édition) ne soient plus qu’une formalité permettant d’entretenir une légende à laquelle je ne crois déjà plus.

Je retiendrai de cette petite heure passée à la Bananeraie 3.0 le regard médusé de l’employé à qui je demandais quel était l’intérêt de demander aux clients d’évaluer la couleur de l’intérieur de l’emballage. Ne sachant que répondre, il plongea sa main dans le sachet afin d’avaler quelques sablés chèvre / thym en m’expliquant que le revêtement aluminium donnait un goût trop “top” aux sablés. En somme lui disais-je c’est un effet mystique ? “Oui c’est ça” me déclarait-il en se demandant de quelle planète je venais pour oser poser de pareilles questions.

Mon avis :

Circulez, il n’y a (plus) rien à voir … et c’est bien dommage. Est-ce un effet collatéral des “growth pains” ?


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